Denise Schmandt-Besserat et les jetons d’argile de Mésopotamie : une théorie nouvelle sur l’origine de l’écriture

La Genèse de l’écriture est la première étude exhaustive sur les jetons du Proche-Orient destinée au grand public. Fondée sur l’analyse et l’interprétation d’une sélection de huit mille spécimens provenant de 116 sites situés en Iran, en Irak, au Levant et en Turquie, elle porte sur le précurseur immédiat du premier système d’écriture connu au monde : l’écriture cunéiforme. Cet essai considéré comme l’un des 100 livres de science les plus importants du XXe siècle est aujourd’hui traduit par Nathalie Ferron et augmenté d’une postface inédite de Grégory Chambon dans laquelle il fait le point sur les enjeux toujours actuels de cette œuvre fondatrice.

De l’art de compter à l’art d’écrire

Avant-propos à l’édition française

Archéologue et professeur d’art et d’archéologie du Proche-Orient, Denise Schmandt-Besserat a reçu de nombreux prix académiques et été distinguée par l’American Association of University Women. 

Voilà bien longtemps que je n’ai eu l’occasion d’écrire en français à propos de mes travaux. Je voudrais tout d’abord exprimer ma reconnaissance envers les Belles Lettres qui me donnent ici l’occasion d’évoquer dans ma langue maternelle quelque vingt années (1970-1990) consacrées à l’étude des jetons archéologiques, dont le présent volume est l’aboutissement. Je n’ai aucun souvenir de la première fois où j’ai tenu entre mes mains ces minuscules objets d’argile. Ce fut peut-être en 1971, en Turquie, à Istanbul ; sans doute s’agissait-il des cônes et des sphères du beau site de Çayönü fouillé à l’époque par une équipe de l’Université de Chicago. En tout cas, j’étais loin alors de me douter que ces humbles jetons me mèneraient à la découverte et à l’exploration de sujets aussi passionnants que l’art de compter, et l’art d’écrire.

Cette rencontre avec les jetons s’inscrit dans une série d’heureux hasards dont le déclencheur fut, en 1964, l’offre d’un poste intéressant à l’Université d’Harvard pour mon mari, Jurgen Schmandt. Nous avons quitté l’Europe avec nos trois fils âgés alors de 7, 5 et 3 ans. Tout, dans le Nouveau monde, nous semblait extraordinaire : les immenses gratte-ciel, les glaces aux parfums si variés, la patience des automobilistes, la richesse des bibliothèques, le base-ball, et surtout, l’importance accordée par les États-Unis à la recherche scientifique. J’en ai bénéficié : mon projet intitulé « Recherche Archéologique sur l’usage de l’argile avant l’invention de la poterie au Proche-Orient » m’a permis d’obtenir un poste de chercheuse au Radcliffe Institute. Située au cœur du beau campus du College du même nom à Cambridge dans le Massachusetts, cette institution avait la particularité d’être réservée aux femmes. Je garde un souvenir ébloui du jour où Judith Brown, anthropologue à Harvard, m’y a invitée à déjeuner. C’était sans doute un jeudi, jour où la douzaine de membres qui composaient l’institut se réunissaient pour faire le point sur le travail accompli au cours de la semaine.

J’étais émerveillée : en face de moi se tenait une jeune femme qui travaillait à un projet océanographique, à ma droite une chercheuse en médecine, à ma gauche en biologie.

J’étais émerveillée : en face de moi se tenait une jeune femme qui travaillait à un projet océanographique, à ma droite une chercheuse en médecine, à ma gauche en biologie. Je me rends compte aujourd’hui que cela m’avait paru d’autant plus remarquable qu’à l’époque les chercheuses étaient rares. En ce qui me concerne, j’avais eu à Ay une jeunesse choyée. La vie tournait autour de la marque de champagne de la famille, Besserat de Bellefon : les vignes, le raisin, le travail du vin, la fabrication des bouteilles, l’emballage et l’habillage. Au sein de ma famille et parmi mes connaissances, j’étais la seule de ma génération à embrasser une carrière de chercheuse. Je ne dirais pas que mes proches en étaient fort enthousiastes ; au contraire, mes parents s’efforçaient avec tact et gentillesse de faire valoir à mes yeux les vertus de la femme au foyer.

Le choix de mon sujet de recherche m’avait été inspiré par un groupe composé de professeurs, d’assistants et d’étudiants qui se réunissait une fois par mois au MIT autour d’un dîner. Il était suivi d’une présentation informelle des derniers travaux de l’un des participants sur le matériau dont il était spécialiste – bronze, papier, verre, ambre, etc. J’arrivais à chaque séance avec une longue liste de questions. Venant de l’École du Louvre, mes connaissances archéologiques étaient basées sur les grandes fouilles françaises : je devais impérativement assimiler l’immense corpus des chantiers archéologiques américains et anglais. Je prenais place de préférence aux côtés de David Kingery, spécialiste de l’argile, ou de Cyril Smith, expert en métallurgie, lesquels, comme tous leurs généreux collègues, semblaient ne jamais se lasser de répondre à mes questions. Aussi me manquèrent-ils beaucoup lorsqu’en 1971 il me fallut quitter Boston pour Austin, au Texas.

Grâce à une bourse de recherche de la Wenner-Gren Foundation, j’entamais en 1971 à Istanbul mes pérégrinations de musée en musée à la recherche des premiers témoins de l’usage de l’argile au Proche-Orient. Je me rendais là où étaient conservées des collections provenant de fouilles scientifiques récentes de sites néolithiques. Au fil des années, je passais de la Turquie à la Syrie, au Liban, en Jordanie, en Israël, en Irak et en Iran. Chaque musée était une aventure. Je me retrouvais seule, ou accompagnée d’un gardien, à explorer des rayonnages et à ouvrir des tiroirs, des caisses, des boîtes et des sacs, le plus souvent au fond de sous-sols ou dans les recoins de greniers obscurs. De retour au Texas, j’exposais, dans des articles, le fruit de mes observations : les plus anciens assemblages d’argile du Proche-Orient se composaient de figurines humaines et animales, de fusaïoles, de briques et d’éléments de foyer. À cela s’ajoutaient d’énigmatiques petits objets – cônes, sphères, disques, cylindres, tétraèdres et ovoïdes – que je baptisais « objets de forme géométrique ».

Les Mésopotamiens les utilisaient pour calculer le nombre d’animaux d’un troupeau, ou les quantités de denrées, telles que l’orge ou l’huile, stockées dans les réserves communales.

Ces objets géométriques m’intriguaient, car tous les archéologues fouillant les sites préhistoriques du Proche-Orient les connaissaient sans qu’aucun d’eux ne sache ce qu’ils étaient, ni à quoi ils pouvaient servir. La curiosité me poussa d’abord à chercher leur trace dans les rapports de fouilles entassés sur les rayons de la bibliothèque archéologique du Peabody Museum de Harvard. Ils figuraient à la rubrique « objets divers » dans les assemblages archéologiques d’une période couvrant 5 000 ans. À partir de 8000 avant J.-C., les fouilleurs les découvraient éparpillés sur les premiers sites agricoles. Vers 3300 avant J.-C., on trouvait des enveloppes d’argile scellées contenant de petites quantités de ces minuscules cônes, sphères, disques, cylindres, tétraèdres et ovoïdes. Ce furent ces enveloppes, portant l’empreinte des sceaux d’administrateurs de temples mésopotamiens, qui révélèrent enfin que ces objets géométriques servaient à compter : les Mésopotamiens les utilisaient pour calculer le nombre d’animaux d’un troupeau, ou les quantités de denrées, telles que l’orge ou l’huile, stockées dans les réserves communales. Je les rebaptisais « jetons ».

Maintenant que j’avais compris quelle était leur fonction, une question s’imposait : les jetons pouvaient-ils nous éclairer sur la genèse de l’art de compter ? En 1972 commença ma longue et passionnante enquête sur l’invention et le développement du comptage. Je commençai par la bibliothèque du département des mathématiques de l’Université du Texas à Austin. J’en sortais avec des piles de livres d’histoire des mathématiques qui m’initiaient aux grandes théories sur l’invention du calcul. Je me plongeai ensuite dans les rapports d’ethnographie, d’anthropologie et de linguistique où je découvris l’infinie variété des façons de compter propres aux mille et une cultures de notre planète. Finalement, je me tournai vers les psychologues et les neurosciences, lesquels m’apprirent que les enfants d’aujourd’hui éprouvaient par certains aspects les mêmes difficultés à appréhender la pluralité que nos ancêtres du Néolithique. Ces diverses sources m’amenèrent à conclure que les jetons aux formes multiples correspondaient à divers systèmes de numérations à base de chiffres concrets, caractéristiques de bien des sociétés archaïques. L’introduction du concept de comptage concret, pour qualifier une phase de l’évolution de l’art de compter précédant l’acquisition des chiffres abstraits au Proche-Orient ancien, a eu le mérite de susciter d’importants débats.

Ils représentaient soit des denrées, comme de l’huile, du miel, du pain, de la bière ou du lait de brebis, soit des matières premières, comme le métal ou la laine, ou encore des marchandises comme des textiles ou des vêtements, et enfin des animaux – mouton, vache et chien.

Le lien entre jetons et écriture en revanche ne fut pas le fruit d’un long labeur. Il m’a pour ainsi dire sauté aux yeux en 1976 lorsque j’ai ouvert le volume intitulé Archaische Texte aus Uruk, dans lequel on trouve 940 des premiers signes d’écriture mésopotamienne tracés de la main d’Adam Falkenstein. J’étais stupéfaite d’y voir surgir les croquis de ces jetons simples ou complexes sur lesquels je m’étais posé tant de questions et de voir ces derniers acquérir des significations au fil des pages. Ils représentaient soit des denrées, comme de l’huile, du miel, du pain, de la bière ou du lait de brebis, soit des matières premières, comme le métal ou la laine, ou encore des marchandises comme des textiles ou des vêtements, et enfin des animaux – mouton, vache et chien. Par la suite, c’est grâce aux travaux de Jack Goody, Walter J. Ong, Marshall McLuhan, Jerome S. Brunner, Suzanne K. Langer, Claude Lévi-Strauss, David Olson parmi beaucoup d’autres que j’ai pu continuer jour après jour à approfondir mes recherches et mes connaissances sur cette prodigieuse invention qu’est l’écriture.

Je me suis souvent étonnée qu’en 1970, alors que la Mésopotamie était déjà bien connue du grand public, on ignorait encore, et même on ne se souciait guère de savoir comment l’écriture, et encore moins le comptage, avaient pu survenir. Cependant, les témoins de la genèse de ces réalisations majeures de l’humanité étaient là, qui attendaient depuis plus d’un siècle dans les musées du Proche-Orient qu’un archéologue accorde de l’intérêt, du temps et de la patience à ces petits jetons d’argile qui ne promettaient ni gloire, ni fortune. Qu’il m’ait appartenu de me consacrer à cette belle tâche m’a comblée.

Denise Schmandt-Besserat, 24 Août 2019


Composition de l’ouvrage

Le présent ouvrage est la version abrégée de Before Writing, publié en 1992 aux Presses de l’Université du Texas. Ce premier ouvrage en deux volumes – I : From Counting to Cuneiform et II : A Catalog of Near Eastern Tokens – s’adressait avant tout aux spécialistes. La version abrégée vise à offrir au public un ouvrage moins détaillé et plus abordable. Je n’y ai apporté aucune modification, à l’exception de quelques révisions, de légères corrections et de la mise à jour de quelques références.

La Genèse de l’écriture est la première étude exhaustive sur les jetons du Proche-Orient destinée au grand public. Fondée sur l’analyse et l’interprétation d’une sélection de huit mille spécimens provenant de 116 sites situés en Iran, en Irak, au Levant et en Turquie, elle porte sur le précurseur immédiat du premier système d’écriture connu au monde : l’écriture cunéiforme. Le matériel, datant de 8000 à 3000 avant J.-C. et n’ayant pour l’essentiel fait l’objet d’aucune publication, a été collecté et étudié par mes soins dans trente musées répartis sur quinze pays. On trouvera également ici une étude systématique portant sur 200 enveloppes destinées à l’archivage des jetons ainsi que sur les 240 tablettes à encoches connues à ce jour. Ces deux types d’objets illustrent les grandes étapes de la transition des jetons vers l’écriture.

Les jetons exhumés lors des premières fouilles ont rarement bénéficié d’un relevé stratigraphique précis. Malgré cela, l’important assemblage présenté ici dresse un portrait fidèle des différents types et sous-types de jetons, et rend compte avec précision de leur répartition dans le temps et dans l’espace, de leur évolution au fil du temps, et enfin, du passage des jetons à l’écriture. L’ouvrage est divisé en trois parties.

Première partie : Témoins archéologiques

Les deux premiers chapitres sont consacrés à la présentation du matériel archéologique.

Le chapitre 1 comporte une description des jetons (formes, marques, fabrication) et retrace leur évolution depuis les jetons « simples » jusqu’aux jetons « complexes ».

Le chapitre 2 présente le contexte dans lequel ils étaient utilisés : le type de sites auxquels ils appartenaient, leur répartition spatiale au sein de ces sites et les structures et assemblages auxquels ils étaient associés. Une attention particulière a été accordée aux rares jetons trouvés dans des sépultures.

Le chapitre 3 décrit les méthodes employées au IVe millénaire pour archiver les jetons, notamment les enveloppes, à propos desquelles les points suivants sont abordés : circonstances de leur découverte, quantité, répartition géographique, chronologie, contexte, assemblages de jetons contenus dans ces enveloppes, marques imprimées 1 à leur surface, et enfin rôle des enveloppes dans la transmutation des jetons en écriture.

Le chapitre 4 traite des tablettes à encoches. Après une mise au point sur l’histoire de leur découverte, sur leur nombre, leur répartition géographique, leur chronologie et leur contexte, je décrirai les documents qu’elles constituent et les signes qu’elles portent et proposerai une évaluation de leur apport à l’écriture.

Deuxième partie : Interprétation

Dans les trois derniers chapitres, j’analyserai le rôle des jetons dans l’évolution de la communication, des structures sociales et des capacités cognitives. Ces interprétations sont provisoires. Il va de soi que certaines conclusions auront à être révisées lorsqu’on disposera de données plus nombreuses et de meilleure qualité.

Au chapitre 5, je montrerai que, à la suite des bâtons de comptage du Paléolithique, les jetons marquent la deuxième étape du développement de l’enregistrement de données comptables. En tant que premier code destiné à enregistrer des données économiques, le jeton constitue l’arrière-plan immédiat de l’invention de l’écriture.

Le chapitre 6 montre en quoi l’économie a déterminé le système des jetons et comment ceux-ci ont eu à leur tour des effets sur la société.

Le chapitre 7 porte sur les différents dispositifs de comptage, leur évolution et leur rôle dans l’invention de l’écriture. On verra que les jetons sont le reflet d’un mode archaïque de « comptage concret » tandis que l’écriture découle pour sa part d’une forme de comptage abstraite.

Les Conclusions rassemblent les nombreuses informations apportées par les jetons sur la communication, les mathématiques, l’économie, les structures sociales et les capacités cognitives propres aux cultures proche-orientales à l’époque préhistorique.

Troisième partie : Les objets

Les planches figurant en troisième partie fournissent une représentation graphique des seize types de jetons et de leurs sous-types. Pour plus d’informations, le lecteur est invité à consulter Before Writing, Vol. II : A Catalog of Near Eastern Tokens, où il trouvera la liste complète des jetons ainsi que la docucentation photographique afférente.


Écouter un extrait lu

« Je m’appuierai sur des témoins archéologiques afin de démontrer que l’écriture mésopotamienne est pour sa part issue d’une méthode de comptage archaïque. En effet, le précurseur immédiat de l’écriture cunéiforme est un système de jetons – petits objets d’argile de diverses formes permettant de compter et de comptabiliser des denrées dans les cultures proche-orientales de l’époque préhistorique. Cette idée que l’écriture mésopotamienne est née d’un dispositif de comptage est nouvelle. »


« J’ai découvert les jetons par hasard. »

Extrait de la postface de Grégory Chambon

Comme Denise Schmandt-Besserat, la plupart des archéologues spécialistes du Proche-Orient ancien ont réalisé leurs plus belles découvertes grâce au hasard. L’exhumation accidentelle d’une statue acéphale par un bédouin syrien a ainsi permis à André Parrot de localiser l’antique ville de Mari à Tell Hariri sur l’Euphrate, et l’observation fortuite d’enfants réalisant des ricochets sur le Habur avec des galets, qui se sont avérés être en fait des tablettes d’argile couvertes de signes écrits, a conduit Harmut Kühne à retrouver une grande partie de la documentation cunéiforme de la ville médio-assyrienne de Dūr-Katlimmu (Tell Sheikh Hamad) en Syrie.

Le commencement de tout travail archéologique ne se limite cependant pas au seul hasard et requiert une compétence particulière, à côté de l’expérience de terrain et de la maîtrise des outils techniques de fouilles : il s’agit d’une forme d’intuition créatrice qui pousse l’archéologue à s’intéresser à un type d’artefact plutôt qu’à un autre et à opérer des choix prioritaires dans l’examen des unités stratigraphiques. Selon Philippe Boissinot, l’archéologie, en tant qu’« enquête sur les agrégats », relève de l’étude des relations entre un tout et ses parties dans l’espace et dans le temps, puisqu’elle ne se contente pas – plus, depuis quelques décennies – d’analyser des objets isolés pour leurs aspects esthétiques, mais cherche à les mettre en relation du point de vue de leur fonctionnalité, leur usage ou leur valeur symbolique avec d’autres éléments de l’agrégat. L’intuition créatrice se double donc d’une intention heuristique afin de mettre en place le questionnement historique : à la question « Qu’y a-t-il ici ? » succèdent alors les questions « Qu’est-ce que c’est ? », « À quoi cela servait-il ? » et même « Comment cela fonctionnait-il ? ».

(…)

Le chantier – archéologique et théorique – ouvert par Denise Schmandt-Besserat était donc colossal, et nécessitait non seulement un travail méticuleux d’une grande ampleur, puisqu’il recouvrait des corpus importants et épars, mais également l’investissement d’un esprit passionné, faisant fi du caractère abrupt, inesthétique et répétitif des collections de jetons en argile. Son expérience des us et coutumes des cultures proche-orientales, grâce à ses multiples voyages (en Syrie, Levant, Arabie Saoudite, Turquie, Irak, Iran…), ainsi que son parcours professionnel mêlant archéologie, anthropologie et muséographie, l’avaient prédisposée à porter un regard pluridisciplinaire sur son objet de recherche, en croisant l’étude de la culture matérielle avec celle des processus cognitifs des individus au cœur des sociétés du passé.

Grégory Chambon est directeur d’études à l’EHESS, chaire « Savoir et culture matérielle au Proche-Orient Ancien (IIIe-Ier millénaire av. J.-C.) ».


DENISE SCHMANDT-BESSERAT
La Genèse de l’écriture

Traduit par Nathalie Ferron
Postface de Grégory Chambon

15 x 21,5 cm • 288 pages • 33 illustrations N&B, Index, Bibliographie, Glossaire, Cartes

25,50 € • Paru le 13 mai 2022, disponible en librairie et sur notre site internet

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