La vie méconnue des temples mésopotamiens, de Dominique Charpin : extraits

La collection Docet omnia

Publiée en coédition avec le Collège de France, elle s’inscrit dans l’ambition d’excellence et d’ouverture au plus grand nombre de cette institution unique dans le paysage académique. Elle propose des ouvrages en lien avec la recherche des professeurs et témoigne de l’état le plus avancé des connaissances dans les différents champs des sciences humaines. 

Les cours publics dispensés par les illustres professeurs du Collège de France assurent une renommée mondiale à ce haut lieu de la recherche et du libre examen. Conformément à sa devise – docet omnia – il enseigne tout, et particulièrement la science en train de se faire. Les chaires qui s’y succèdent depuis cinq cents ans témoignent de l’évolution des savoirs et des partages disciplinaires.

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La vie méconnue des temples mésopotamiens

Le premier volume à ouvrir cette nouvelle collection est une étude documentée du rôle joué par les temples mésopotamiens dans la vie quotidienne des cités antiques, issue de l’enseignement de Dominique Charpin au Collège de France en 2014-2015.

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Après avoir été épigraphiste de terrain à Mari (Syrie) et Larsa (Irak), Dominique Charpin travaille depuis 2015 avec la mission américaine qui a repris la fouille d’Ur. Il est notamment l’auteur de Hammu-rabi de Babylone (2003) et Lire et écrire à Babylone (2008) ; il est co-éditeur des Archives Royales de Mari, directeur de la Revue d’assyriologie et d’archéologie orientale et responsable du site Internet www.archibab.fr.

Rencontrez Dominique Charpin

L’auteur sera présent en conférence gratuite à la Librairie Guillaume Budé (Paris, 6e) mercredi 3 mai, et à la Librairie Picard & Epona (Paris, 6e) le jeudi 4 mai pour présenter son livre. Tous les détails >> Tous les détails >> 

Des cours à lire, mais aussi à voir et à entendre

Une liste de vidéos pour approcher les cours de Dominique Charpin sur la Mésopotamie vous est proposée sur notre chaîne Youtube Les Belles Lettres récemment ouverte :

YTDC

Introduction de l’ouvrage

DES TEMPLES OUVERTS SUR LA SOCIÉTÉ

L’assyriologie, discipline créée au milieu du XIXe siècle lorsque la civilisation mésopotamienne fut redécouverte, s’intéresse avant tout aux textes notés dans l’écriture cunéiforme. Attestés sur trois millénaires, des environs de 3200 av. J.-C. jusque vers 70 de notre ère, ils ont été retrouvés sur une aire géographique considérable  : de l’Iran à l’Égypte, de la Turquie à Bahrein, dans tout le Levant, mais surtout dans les territoires actuels de l’Irak et de la Syrie. Ces textes relèvent de genres très variés : inscriptions commémoratives, textes littéraires et scolaires, documents d’archives. Les principales langues notées au moyen de l’écriture cunéiforme furent d’abord le sumérien, qui n’a pas de parent reconnu, puis l’akkadien, qui appartient à la famille des langues sémitiques et se divisa vers 2000 av. J.-C. en babylonien (centre et sud de l’Irak actuel) et assyrien (dans le nord). Ces écrits documentent non seulement les grands organismes qu’étaient les palais et les temples, mais aussi les particuliers, grâce aux archives familiales retrouvées dans les quartiers d’habitation. L’argile, support privilégié des textes cunéiformes, résiste bien au feu et à l’eau, les deux principaux destructeurs de l’écrit ; cela explique que tant de tablettes soient parvenues jusqu’à nous, plusieurs centaines de milliers ayant été publiées jusqu’à présent.  De manière paradoxale, la pierre ou le métal étaient réservés aux inscriptions destinées à durer, beaucoup moins nombreuses que les textes écrits au jour le jour. L’archivage de ces derniers était de durée variable : quelques semaines pour les petites pièces comptables, reprises dans des récapitulatifs mensuels, quelques années pour les lettres, quelques décennies pour les titres de propriété, transmis de génération en génération avec les biens auxquels ils avaient trait. C’est généralement en raison d’une destruction brutale des bâtiments, souvent à la suite d’un incendie (lié ou non à une guerre), que des archives sont retrouvées en place par les fouilleurs. Cependant, même lorsqu’elles avaient été mises au rebut par leurs détenteurs, les tablettes se sont souvent conservées jusqu’à nous, dans des fosses ou des remblais.

Feuilleter la suite, avec les illustrations, à ce lien :

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