La série du Centenaire des Belles Lettres | 1919-2019

À l’occasion de leur 100 ans d’édition, Les Belles Lettres rendront hommage tout au long de l’année aux classiques publiés dans les collections de la maison. Que vous les connaissiez ou non, les textes réunis dans la série du Centenaire célèbrent le plaisir toujours neuf de la lecture. Vous y croiserez des histoires d’amour et d’héroïsme mais aussi des métamorphoses antiques, vous y apprendrez comment bien régner et comment vous détacher de vos soucis de mortels, vous y contemplerez la nature en philosophe et en poète.

Les dix-neuf livres du Centenaire se présentent en traduction seule, illustrée par de jeunes artistes contemporains et dans le format emblématique de la maison (12 x 19 cm).

Derniers parus :

Hippocrate, Le Serment. Les serments chrétiens. La Loi. Le Testament

Paru le 06 décembre 2019

Introduit et traduit par Jacques Jouanna. Illustrations par Benjamin Van Blancke

208 pages – 19 € – 9782251450193

De la soixantaine de traités attribués à Hippocrate, le Serment est actuellement le plus célèbre, car il est resté, malgré les progrès considérables de la science du vivant, le modèle de référence le plus ancien de l’éthique médicale en Occident. Cette célébrité se perpétue dans le monde médical moderne, sous forme d’une tradition rituelle qui consiste à faire prêter le Serment hippocratique au futur médecin lorsqu’il soutient sa thèse, avant d’entrer dans la carrière de praticien. 

L’impétrant moderne accomplissant le rite ne s’interroge pas sur l’origine du texte ou sur le contexte dans lequel il a été formé. Pourtant, pour évaluer dans quelle mesure le Serment peut avoir encore un sens dans le monde moderne, il est nécessaire de remonter dans le temps pour savoir pourquoi il a été écrit et comment il a été écrit.

Ce Serment, païen, a été conservé et adapté pour le milieu chrétien. On possède ainsi un Serment chrétien en prose et un autre en vers. Au Serment est joint le traité de la Loi qui forme couple avec lui depuis l’Antiquité. Moins célèbre, ce petit traité ne manque pas d’intérêt et de charme, car il a pour objectif de définir les meilleures conditions possibles de l’enseignement d’une véritable médecine, dans une profession qui, n’étant alors pas réglementée, laissait proliférer les charlatans au détriment des véritables médecins. Enfin, le lecteur pourra découvrir, de manière totalement inédite, le Testament d’Hippocrate.

Si j’exécute ce serment et ne l’enfreins pas, qu’il me soit donné de jouir de ma vie et de mon art, honoré de tous les hommes pour l’éternité.

Serment, 8

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Confucius, Entretiens

Paru le 22 novembre 2019

Introduit, traduit et annoté par Jean Levi – Illustrations par Scott Pennor’s

304 pages – 17 € – 9782251450179

Les Entretiens de Confucius (Lunyu) sont, avec le Livre de la Voie et de la Vertu, l’ouvrage de la Chine ancienne le plus célèbre et le plus traduit en français. Il se donne pour les propos du Maître recueillis par ses disciples et fournit un témoignage de son enseignement.

Les Entretiens ne sont pas l’œuvre de Confucius lui-même. Ils n’en demeurent pas moins le document qui nous permet le mieux d’appréhender ce qu’a pu être la relation pédagogique – pratique tout à fait inédite et unique en son genre – instaurée par le Maître avec ses disciples à l’orée du Ve siècle avant notre ère.

Le Maître a dit : 
Qui ne connaît son lot ne saurait être un homme de bien ; qui ne connaît les rites ne saurait tenir son rang ; qui ne connaît le sens des mots ne saurait juger les hommes. 

Chapitre XX, Le bon roi Yao

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Thucydide, La Guerre du Péloponnèse

Paru le 22 novembre 2019

Introduction par Jacqueline de Romilly, de l’Académie française – Traduit par Jacqueline de Romilly, Louis Bodin et Raymond Weil – Illustrations par Armel Gaulme

976 pages – 25,50 € – 9782251450209

En composant La Guerre du Péloponnèse, l’historien athénien Thucydide n’entendait pas seulement faire le récit du conflit qui, de 431 à 404 avant notre ère, avait opposé les deux plus puissantes cités grecques, Athènes et Sparte, mais aussi procurer à ses lecteurs un enseignement « pour toujours ». Il ne s’agissait pas seulement d’établir les faits de la façon la plus sûre, mais encore d’en éclairer le sens par les discours prêtés aux différents protagonistes. En suivant l’ordre chronologique, et en menant une enquête contradictoire, Thucydide a posé les fondements de la méthode historique : d’abord rechercher la vérité, ensuite dégager la logique des événements.

Écrire « un trésor pour l’éternité » telle était l’ambition de Thucydide. Elle fut amplement satisfaite : La Guerre du Péloponnèse n’a jamais cessé d’être lue et reste de nos jours un des chefs-d’œuvre de la littérature antique. Sur son auteur cependant, nous n’avons que peu de renseignements. Thucydide est né entre 460 et 455 dans une famille aisée du dème d’Halimonte. Grand admirateur de Périclès, il participe à la vie politique d’Athènes et devient stratège. Cette charge ne lui attire guère d’honneur car il est contraint de quitter Athènes pendant 20 ans. C’est pendant l’exil qu’il rédige La Guerre du Péloponnèse, dont seuls 8 livres nous sont parvenus.

Ce fut bien la plus grande crise qui émut la Grèce et une fraction du monde barbare : elle gagna, pour ainsi dire, la majeure partie de l’humanité. 

Livre I, 1, 2

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Éginhard, Vie de Charlemagne

Paru le 22 novembre 2019

Texte, traduction et notes sous la direction de Michel Sot et Christiane Veyrard-Cosme – Illustrations par Benjamin Van Blancke

162 pages – 17 € – 9782251450186

La Vie de Charlemagne, écrite au IXe siècle par Eginhard (770-840), familier du grand empereur et de son fils Louis le Pieux, est le texte le plus célèbre du Moyen Age latin.

Riche d’anecdotes piquantes, de descriptions ethnographiques, de notations épiques, ce texte est la source essentielle pour l’histoire de Charlemagne et l’interprétation de son règne. On y voit la dépréciation des Mérovingiens en rois fainéants, et la construction de l’image du grand conquérant, rénovateur de l’Eglise, de l’école et de la culture, couronné empereur par le pape en 800. Mais ce récit est aussi l’œuvre d’un auteur : Eginhard écrit après les faits et son ouvrage est tissé des préoccupations politiques des successeurs de Charlemagne. C’est aussi l’œuvre d’un savant, acteur de la Renaissance carolingienne, pétri de culture classique mise au service de la politique et de l’art littéraire.

Voilà pour toi un livre contenant la mémoire d’un très illustre et très grand homme. 

Préface d’Éginhard

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Anne Comnène, Alexiade

Paru le 18 octobre 2019

Introduction de Peter Frankopan – Traduit et annoté par Bernard Leib – Gravures de Paul Kichilov

720 pages – 25 € – 9782251449982

L’Alexiade est un texte byzantin du XIIe siècle dans lequel l’impératrice Anne Comnène raconte, à la manière d’une épopée antique, le règne de son père, le basileus Alexis I er Comnène.

Non, je n’écris pas cela par complaisance pour mon père. 
Je l’affirme, toutes les fois que je vois mon père se tromper, et je m’attache à la vérité. 

XIV, 7, 3

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Procope, La Guerre contre les Vandales
Guerres de Justinien (Livres III et IV)

Paru le 18 octobre 2019

Préface de Philippe Muray – Traduit et annoté par Denis Roques – Illustrations par Léopold Prudon

336 pages – 21 € – 9782251450155

La Guerre contre les vandales raconte l’affrontement de trois cultures différentes aux Ve et VIe siècles ap. J.-C. : la société vandale établie en Afrique du Nord, les Byzantins à la reconquête de l’Afrique romaine, les tribus berbères d’Algérie, de Tunisie et de Libye.

Source historique essentielle, le récit de Procope est aussi une remarquable œuvre littéraire. Chronique historique, journal de guerre, roman d’aventures, témoignage sur l’insolite et le surnaturel, galerie de portraits (les Vandales Geiseric et Gélimer, les Byzantins Bélisaire et Solomon, les Berbères Kabaon, Antalas et Koutzinas…) toutes les formes d’expression sont mises à contribution pour recréer, avec véracité et vivacité, l’atmosphère de l’Afrique byzantine de Justinien.

À l’époque où, dans la partie occidentale de l’Empire romain, régnait Honorius, des Barbares s’emparèrent de son territoire. 
Qui étaient-ils ? Comment s’y prirent-ils ? C’est ce que je vais dire. 

I, 2, 1

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Élien, La personnalité des animaux

Paru le 18 octobre 2019

Introduction, traduction et notes par Arnaud Zucker – Illustrations par Hipkiss

688 pages – 25 € – 9782251449999

Composée au IIIe siècle, La personnalité des animaux d’Élien est, après l’œuvre d’Aristote, la plus importante somme zoologique écrite en langue grecque qui nous soit parvenue de l’Antiquité. Cet ouvrage occupe une place intermédiaire, à la fois chronologiquement et par son propos, entre la biologie péripatéticienne et les bestiaires médiévaux.

Que les bêtes brutes possèdent par nature un certain sens moral et qu’elles partagent avec l’homme bon nombre de merveilleux privilèges qui ont été impartis aux humains, voilà bien quelque chose de grandiose. 
Prologue

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Hésiode, Théogonie

Paru le 20 septembre 2019

Introduction, traduction et notes par Paul Mazon – Illustrations par Djohr

96 pages – 15 € – 9782251450131 

La Théogonie est le chant qu’élève en l’honneur des dieux Immortels un poète béotien inspiré par les Muses. Dans ce poème d’époque archaïque, Hésiode célèbre l’ordre divin du monde en racontant la formation de l’univers, la succession des générations divines et la répartition des honneurs parmi les dieux. L’histoire de la famille divine aboutit ainsi à la mise en place de l’ordre éternel de Zeus. Naissances, unions, conflits, alliances et combats dessinent une carte des puissances divines actives dans le monde. Ce processus théogonique attribue à chaque élément du cosmos, aux dieux immortels ainsi qu’aux hommes mortels, les prérogatives et la place qui leur reviennent.
Le poème d’Hésiode n’est pas seulement un chef-d’œuvre de la littérature antique. Il met véritablement en scène les puissances divines qu’un homme grec pouvait percevoir à l’œuvre dans l’univers. La Théogonie atteste à quel point, en Grèce ancienne, poésie et religion étaient étroitement liées l’une à l’autre.

Ses premiers enfants, le grand Cronos les dévorait, dès l’instant où chacun d’eux du ventre sacré de sa mère descendait à ses genoux.
v. 459-460

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Érasme, Adages

Paru le 20 septembre 2019

Florilège réuni par Jean-Christophe Saladin, illustré par Pascal Colrat

240 pages – 19 € – 9782251450117 

les Adages constituent une voie royale d’accès à la littérature gréco-latine. Érasme fut sans doute le meilleur connaisseur et vulgarisateur de cette littérature que l’Europe ait connu. Il nous livre ici une œuvre à la fois érudite et distrayante, apte à réconcilier les modernes avec la culture antique.

Cette édition présente une sélection des Adages par Jean-Christophe Saladin, qui a dirigé le coffret de l’intégralité des Adages (dont l’editio minor sera réimprimée courant novembre 2019) pour la collection Miroir des humanistes (2011).

Une merveille d’élégance et d’intelligence, une fête du cœur et de l’esprit.
Le Monde des livres

Hâte-toi lentement.

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Ésope, Fables

Paru le 20 septembre 2019

Introduction, traduction et notes par Émile Chambry, illustré par Scott Pennor’s

256 pages – 19 € – 9782251450124 

Nous ne savons presque rien sur Ésope, à qui les Anciens attribuaient l’invention de la fable. Il semblerait que rapidement la vie du fabuliste soit devenue légendaire. Phrygien selon certains, Thrace selon d’autres, il aurait vécu au VIe siècle de notre ère et aurait été esclave. Il serait mort assassiné à Delphes, tué dans de mystérieuses circonstances. Transmises oralement jusqu’au IVe siècle, ces fables ont connu un succès phénoménal tout au long de l’Antiquité, servant tout autant de bon mot dans les banquets que de sagesse populaire dans les institutions civiques.

Notre édition regroupe la totalité des fables qui nous sont parvenues sous le nom d’Ésope. La notice générale rassemble les différents témoignages concernant le fabuliste, comme ceux d’Hérodote, d’Aristophane ou de Plutarque, les analyse et les discute et retrace en outre l’histoire du genre depuis son origine orientale jusqu’à sa fortune à Rome. L’ouvrage est en outre enrichi d’une table des fables.

Pour beaucoup de gens ce sont leurs propres résolutions qui sont causes de leurs malheurs.
Fable 89

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Xénophon, Cyropédie

Paru le 11 septembre 2019

Texte introduit et traduit par Édouard Delebecque et Marcel Bizos – Illustrations par Armel Gaulme

464 pages – 23,5 € – 9782251450162

La Cyropédie ou Éducation de Cyrus, dont le titre ne convient tout à fait qu’à une partie du premier livre, est une œuvre difficile à définir et à classer, ainsi qu’en témoigne la diversité des appellations qui lui ont été données : histoire, histoire romancée ou roman historique, biographie romancée, roman philosophique ou moral, roman didactique, traité d’éducation, institution militaire, ouvrage socratique, éloge. En fait, elle est tout cela. Elle se présente comme la Somme des idées sur l’éducation, la politique, la morale, l’art militaire, la chasse, l’équitation, que Xénophon avait déjà exprimées ou qu’il exprimera plus tard – c’est là affaire de dates – dans ses autres écrits, notamment dans ses traités plus courts et plus spécialisés.

Il est plus difficile de rencontrer un homme sachant supporter le bonheur que le malheur.
VIII, 4, 14

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Déjà en librairie :

Ovide, Les Métamorphoses

Paru le 11 janvier 2019

Texte présenté et traduit par Olivier Sers – Illustrations par Marguerite Carnec

464 pages – 19 € – 9782251448923 

Les Métamorphoses d’Ovide (43 av. J.-C.-17 ap.) sont pour la poésie latine une sorte de livre des records, de longueur (11995 vers évoquant ou narrant 250 métamorphoses en quelque 150 épisodes), mais aussi de variété des genres, des styles et des procédés narratifs. Couvrant toute l’histoire du monde, du chaos originel au temps d’Auguste où écrit le poète, sorte d’œuvre-univers dont la structure labyrinthique fait un véritable et fascinant palais des mirages, « Légende dorée » ou « Vatican du paganisme », « Mille et une nuits de l’Antiquité » elles s’ouvrent sur un récit de la Genèse et s’achèvent, après un long et passionnant prêche philosophique prononcé par Pythagore (569-475 av. J.-C.), sur la promesse de divinisation de l’empereur régnant et d’immortalité du poète, après avoir offert au lecteur, sans jamais l’ennuyer, une profusion de récits épiques et de contes burlesques, édifiants, émouvants ou galants, dont la postérité n’a cessé de recycler les inépuisables joyaux.

Je veux dire l’histoire et les métamorphoses
Des formes et des corps.
Dieux, c’est votre œuvre aussi :
Inspirez mon poème et guidez-en le fil
De l’aurore du monde au matin d’aujourd’hui !

I, 1-4

Le chef-d’œuvre d’Ovide est toujours à redécouvrir.
Books – avril 2019


Ovide : poète du XXIe siècle ? Sans doute.
Pour impressionnante qu’elle soit, l’œuvre se lit comme une épopée où l’on s’immerge assez rapidement, pris que nous sommes par un rythme marqué par les bouleversements, les retours en arrière, les surprises. Ovide y explore en les métamorphosant, en les revisitant, les légendes et les mythes gréco-romains, à travers des détournements et des emprunts à Homère, Virgile, Lucrèce…
Le Figaro littéraire – 02 mai 2019

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Apollonios de Rhodes, Les Argonautiques

Paru le 8 février 2019.

Texte traduit et indexé par Francis Vian et Émile Delage. Présente édition préfacée par Glenn W. Most annotée par Laure de Chantal. Illustrations par Benjamin Tejero

352 pages – 21 € – 9782251448992 

Le poème d’Apollonios relate la fameuse histoire de Jason,
« cestui-là qui conquit la toison », grâce à Médée, la sorcière de Colchide, et à Athéna, la déesse qui le protège depuis la proue de l’Argô. Si le mythe est connu, la vie du poète nous est plus obscure. D’Apollonios nous savons qu’il naquit, non pas à Rhodes, mais à Alexandrie, en 295 avant J.C., qu’il fut le récepteur de Ptolémée III Evergète, et sans doute qu’il devint le directeur de la bibliothèque d’Alexandrie. Il dut s’exiler à Rhodes, mais les raisons de cet exil ne nous sont pas connues. Ce grand érudit ne se cantonna pas à la poésie épique et écrivit des œuvres philologiques dont un Contre Zénodote et un commentaire d’Hésiode, ainsi que des récits étiologiques. Mais sa plus grande œuvre est sans nul doute Les Argonautiques, long poème épique réussissant à mêler à la tradition homérique l’érudition qui charmait le public de la période alexandrine.

Je rappellerai les exploits de ces héros d’autrefois qui, par la bouche du Pont et à travers les Roches Kyanées, sur l’ordre du roi Pélias, menèrent vers la toison d’or la solide nef Argô.
I, 1-4

Sans doute la différence avec une écriture contemporaine tient-elle dans le fait que l’auteur — dont on ne sait pas grand-chose — prend le temps d’installer son histoire, avec une mise en route exceptionnelle. […] Ensuite, il suffit de se laisser embarquer.
Le Figaro littéraire – 02 mai 2019

Pour L’Iliade comme pour Les Argonautiques, Les Belles Lettres ont fait appel à des dessinateurs dont on peut penser qu’ils jouent un rôle de négociateur avec un texte de plus en plus déroutant à mesure que s’estompe la culture classique.
Le Soir – 04 mai 2019

Lire également Sur l’Argô d’Andrea Marcolongo : La Part du héros et les Argonautiques

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Machiavel, Le Prince

Paru le 15 février 2019

Traduction de Paul Larivaille, texte établi par Mario Martelli

Illustrations de
Benjamin Van Blancke

Version intégrale – 320 pages. Bibliographie, index. – 19 € – 9782251449098

En 1513, dans le dépouillement de sa propriété de Sant’Andrea in Percussina, Machiavel, évincé de la chancellerie de Florence, s’attelle à la rédaction de son désormais célèbre traité dédié au prince Julien de Médicis.

Je juge qu’il peut être vrai que la fortune soit l’arbitre de la moitié de nos actions, mais aussi qu’elle nous en laisse, à nous, gouverner l’autre moitié ou à peu près. XXV, 4

Lire également : La Vie de Machiavel et le Prince, deux nouvelles éditions, sur ce blog

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Homère, Iliade

Paru le 12 avril 2019

Texte introduit et traduit par Paul Mazon. Notes de Paul Mazon, revues pour cette édition par Caroline Noirot

Illustrations par Léopold Prudon

Version intégrale – 664 pages, 1 carte, index. – 23 € – 9782251449203

Au seuil de l’histoire et de la littérature de l’Occident (aux alentours du VIIIe siècle avant J.-C.), un immense poème, l’Iliade, conte les exploits en même temps que les peines des héros de la guerre de Troie, et, au centre de ce poème, un immense héros, Achille, exhibe sa force tout autant que ses larmes. Pourrions-nous aujourd’hui concevoir l’idée d’une sensibilité qui serait héroïque ? Il est bon de toujours retourner à Homère…

Chante, déesse, la colère d’Achille, le fils de Pélée ; 
détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances 
sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d’âmes fières de héros.
 
I, 1-4

D’emblée, on est surpris, conquis par la vigueur, la clarté, l’alacrité du style; conquis aussi par la vivacité des personnages et des dialogues. Rien de hiératique dans cette épopée pleine de bruit, de fureur et de tendresse où hommes et dieux se mêlent, se cognent, s’aiment et se déchirent.
Le Figaro littéraire – 02 mai 2019


Pour L’Iliade comme pour Les Argonautiques, Les Belles Lettres ont fait appel à des dessinateurs dont on peut penser qu’ils jouent un rôle de négociateur avec un texte de plus en plus déroutant à mesure que s’estompe la culture classique.
Le Soir – 04 mai 2019

Lire également : Homère, Iliade, le chant I dans la traduction de Paul Mazon, offert à la lecture en intégralité

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Lucrèce, De la nature

Paru le 19 avril 2019

Texte traduit et annoté par Alfred Ernout. Notes complémentaires par Élisabeth de Fontenay.

Illustrations par Scott Pennor’s

Version intégrale – 320 pages – 21 € – 9782251449333

Dans cet unique exposé systématique de la doctrine épicurienne, Lucrèce nous enjoint à guérir le mal de vivre par la promesse du néant et à soigner notre angoisse par la contemplation des lois d’un monde fruit du hasard, où rien ne se perd ni ne se crée. Composer un traité de physique en vers enluminés de poésie et de beauté, de désespoir et de gaité, tel est le pari réussi du poète philosophe. Lucrèce a réussi à conjoindre deux incompatibles, l’explication et la célébration et s’est autorisé ce prodige immanent, une matière se faisant verbe parce que le verbe se fait matière. Ainsi ne craint-il pas d’établir une analogie entre la nature et son poème.

Cette œuvre signe un recommencement et brille comme une seconde aurore par rapport à l’atomisme grec. Elle nous fait savourer une amère absinthe enrobée de lumière qui influencera pour le meilleur et pour le pire l’idée d’une « maîtrise et possession de la nature ». Et rappelons que ce fut, à raison, le livre de chevet de Montaigne, de Pascal et de Fréderic le Grand.

Je veux te révéler les principes des choses, te montrer où la nature puise les éléments dont elle crée, fait croître et nourrit toutes choses, où elle les ramène de nouveau après la mort et la dissolution.
I, 55-57

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Anthologie grecque

Paru le 19 avril 2019

Textes traduits par R. Aubreton, F. Buffière, P. Camelot, A. Dain, A.-M. Desrousseaux, M. Dumitrescu, J. Guillon, J. Irigoin, P. Laurens, H. Le Maître, E. des Places, G. Soury et P. Waltz.

Préface et notes par Pierre Laurens.

lllustrations parMarin Martinie

XL + 712 pages – Index – 23 € – 9782251449272

La poésie grecque commence avec l’Iliade et finit par l’Anthologie, ce prodigieux florilège réunissant une myriade de petits poèmes appelés épigrammes, composés sans interruption pendant douze siècles, durant lesquels le genre n’a cessé de s’enrichir. Voici une anthologie foisonnante dont la réception française actuelle a nécessité un vaste travail collectif. La présente édition réunit, en traduction seule, 16 livres, publiés entre 1936 et 2011 dans la Collection des Universités de France.

Muse aimée, à qui apportes-tu tous ces fruits réunis dans un chant ?
Qui donc, pourrais-je dire encore, a tressé cette couronne de poètes ?

IV, I, I-2

Lire également : L‘Anthologie grecque, présentation détaillée sur ce blog et Moi, manuscrit, autobiographie de l’Anthologie palatine, sur ce blog

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Epictète, Entretiens | Manuel

Paru le 7 juin 2019

Introduction par Armand Jagu. Textes traduits et annotés par Joseph Souilhé et Armand Jagu.

Illustrations par Benjamin Tejero

Versions intégrales. XXIV + 488 pages – 23 € – 9782251449500

Comme Socrate, qu’il admirait, Épictète n’a rien écrit. Ses enseignements ont été recueillis par un de ses disciples enthousiastes, Arrien, qui accompagna l’édition officielle du texte d’une sorte de préface aux Entretiens, intitulée la Lettre à Lucius Gellius. Outre ces Entretiens, les leçons d’Épictète furent résumées au sein du Manuel, davantage destiné aux initiés et qui connut une fortune considérable, chez les chrétiens comme chez les païens.

  Épictète est beaucoup moins un philosophe qu’un moraliste. Il ne propose pas un chemin de vie mais une sagesse qui ouvre sur le bonheur. La philosophie enveloppée dans le Manuel et dans les Entretiens est celle du stoïcisme primitif, mettant en œuvre la doctrine de Zénon de Cittium, de Cléanthe et surtout de Chrysippe. Tout son effort tend à libérer l’homme, de manière intérieure uniquement, par la rectitude totale de la pensée. Ainsi se dessine une morale de l’assentiment, toute entière bâtie sur le jugement. La discipline de l’âme à laquelle nous invite Épictète, ce détachement absolu de tous les événements extérieurs, de tout ce qui ne dépend pas de nous, doit être le fruit d’une acceptation joyeuse, qui nous fait vivre selon la nature et la raison universelles.

Je dois mourir. 
Si c’est tout de suite, je vais à la mort ; 
Si c’est dans un moment, pour l’instant, je déjeune, puisque l’heure est venue de le faire, ensuite je mourrai.

I, 1

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Lucien, Vies à vendre suivi de Zeus tragédien, Les Ressuscités ou le Pêcheur, Le Parasite ou qu’être parasite est un métier

Paru le 21 août 2019

Préface de Clément Rosset. Textes traduits, introduits et annotés par Anne-Marie Ozanam.

Illustrations par Florian Meacci

280 pages – 17 € – 9782251450148 

Lucien est né vers 120 après J.-C., à Samosate, aux confins de l’Empire romain, alors à l’apogée de sa puissance. Très vite, il abandonne sa langue natale, sans doute l’araméen, pour embrasser la culture grecque. Devenu un brillant orateur, il voyage dans le Bassin méditerranéen, où son éloquence mordante lui vaut fortune et gloire.
Malgré les siècles qui nous séparent de lui, son scepticisme désabusé, son refus des fanatismes, de la superstition, des faux prophètes, des cultes irrationnels, des maîtres à penser qui manipulent la jeunesse, sont d’une actualité brûlante. Le regard qu’il porte sur la société est très noir : il voit avec dégoût triompher convoitise, cruauté, servilité, vulgarité… Satiriste dans l’âme, il stigmatise l’hypocrisie sous toutes ses formes. Son humour est dévastateur, qu’il caricature coquettes, pédants, gloutons, débauchés, ou misanthropes.
Le rire, cruel ou bon enfant, est toujours présent, notamment quand il revisite la mythologie traditionnelle et campe des dieux bougons, colériques, jaloux… Ses voyages fantaisistes sur la lune, au fond des Enfers ou dans le ventre d’une baleine, témoignent d’une imagination sans limite et sont d’une drôlerie irrésistible.
Cette œuvre si riche, qui joue de manière irrévérencieuse avec les modèles hérités de la Grèce classique, a inspiré les grands humanistes (Thomas More, Érasme, Rabelais, Cyrano de Bergerac, Fénelon, Fontenelle, Swift) et même certains peintres de la Renaissance. Comme Plutarque, mais à sa manière ironique, Lucien a été un des relais principaux entre l’Antiquité gréco-latine et nous.

Je vends une vie mâle, excellente et noble, une vie libre.
Qui l’achètera ?

I, 7

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Et pour la suite ?

Nous pouvons déjà vous annoncer le dernier volume à paraître dans cette série, le 6 décembre prochain :

HIPPOCRATE, Serment. Loi. Testament

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